Trop pressé d’avoir un véhicule, Lucifer s’était jeté sur le premier homme dont la lignée pouvait supporter un peu sa puissance angélique sans faire attention au fait qu’il n’était pas son véritable véhicule et qu’il allait le détruire de l’intérieur. C’était bien mon frère ça, toujours trop impatient … De toute façon il n’aura jamais Sam Winchester, je ne le laisserais pas faire, même si pour ça je dois y rester. Ces derniers temps j'ai pris une décision des plus importantes. Je ne laisserais ni Michel ni Lucifer anéantir cette Terre et ses habitants.

Serait-ce de l’humour qu’il a tenté de faire ? Il n’est pas très bon, c’est le moins que l’on puisse dire, il ne l’a jamais été, de plus si il me connaissait bien il saurait que je suis plus cigale que fourmi… « Les fourmis sont capables de grandes choses Lucifer. Mon véhicule était un homme très pieu et regarde ce que j’en ai fait, un vrai pêcheur. Il n’est pas tombé sur le bon ange. Mais disons qu’il a eu plus de chance que Nick quand même. » Répondis-je en sortant un paquet de sucreries de ma poche droite, j’enfourne une de ses douceurs dans ma bouche et en tend une à mon frère en sachant pertinemment qu’il ne la prendra pas, mais que voulez-vous ? C’est ma façon à moi de faire croire que je ne suis pas en train de faire dans mon froc face à lui.

« Je ne suis pas en train de courir pour te fuir mon frère alors je t’écoute qu’à tu m’as dire ? Quoi que… Attends je connais le dialogue.. Toi : ‘’ Abandonne Michel, il n’a jamais rien fait pour toi ‘’ Moi : ‘’ Je n’aide pas ce connard de Michel’’ , Toi : ‘’ Alors rejoins moi mon frère.’’ Moi : ‘’ Tu rêve Lucifer, t’es bien trop capricieux pour ça.’’ Toi : ‘’ Tu préfères ces vulgaires petits singes sans poils à tes frères ?!’’ Moi : ‘’ Oui, ils valent cent fois plus que tous les anges réunis’’. Blablabla … Tu vas essayer ou me mettre une raclée mais ça en restera au même point je me trompe ? »

Que ce soit Michel, Raphael ou Lucifer aucun d’entre eux ne pourrait comprendre mon amour pour les humains, les seuls de mes frères et sœurs qui peuvent le comprendre son Castiel et Anna, pas même Balthazar que je soupçonne d’avoir un intérêt quelconque à aider les frères. Balthazar n’est pas un courageux et il n’a jamais agi de bonté de cœur, c’est un profiteur. J’ai même jamais compris pourquoi il n’avait pas rejoint Lucifer dans sa chute mais… en y réfléchissant bien il a toujours été de ceux à se ranger du côté du fort et à l’époque le plus fort était Michel.

Je regardai mon frère toujours en mangeant des bonbons, attend de subir sa colère suite à ce que je lui avais dit concernant les humains parce que jamais il ne supporterait que je défende ceux qu’il méprise tellement. A la différence de moi il ne les a jamais côtoyé et la seule chose qu’il retient des humains est qu’ils sont la cause de sa disgrâce, enfin ça c’est ce qu’il pense car la véritable cause c’est lui et rien que lui. Son entêtement et son arrogance.

« Regardes toi Lucifer ! Si on est là aujourd’hui ! C’est par votre faute à toi et Michel ! Plutôt que de faire des compromis pour votre famille vous vous êtes battu ! Vous avez fait fuir notre père et moi ! Alors qu’on vous aimais… Et je vous aime toujours mais vous voir vous battre pour un truc aussi stupide… C’est ridicule… »

Lucifer ne comprend pas et il ne comprendra jamais mes choix. Pour lui comme pour Michel si j’ai fuis c’est par lâcheté. Mais ils se trompent. C’est par amour que j’ai fuis, par amour pour eux et pour Dieu. Devais-je me battre au côté de Michel parce qu’il avait le dessus sur Lucifer à ce moment-là ? Beaucoup ont agis ainsi mais je n’étais pas de ceux-là. Devais-je au contraire rejoindre Lucifer parce qu’il a toujours été mon grand frère préféré même si ses idées n’étaient pas les miennes ? Ils me jugent, me détestent peut-être mais pour ma part je les aime plus que tout et c’est pour ça que je ne pouvais pas me battre contre eux.

« C’est là que tu te trompes Lucifer. Je sais que je ne ferais jamais le poids face à Michel ou face à toi. J’aime Michel et je l’aimais déjà à l’époque, mais toi… Tu as toujours été le frère que j’aimais le plus. Je n’étais pas d’accord avec toi. Je voulais avoir le temps de me faire ma propre idée sur ces humains et je ne voulais pas aider Michel à te faire du mal Lucifer. Je sais que tu ne me comprendras jamais. Mais si j’ai fuis le Paradis c’est parce que je t’aimais, que je vous aimais. Vous voir vous battre me déchirait de l’intérieur, j’avais l’impression que ma grâce était en feu. Et aujourd’hui c’est le même refrain. Sauf que cette fois Dieu n’est pas là pour ordonner à Michel quoi faire alors il se cantonne à des écritures vieilles de plusieurs milliers d’années. Ce n’est pas la lâcheté que j’ai choisi mon frère, c’est l’amour et le libre arbitre. »

Me cacher sous les traits d’un embrouilleur pendant des milliers d’années n’étais je le concède pas la meilleure idée que j’ai eu mais qu’aurais-je pu faire d’autre ? Me mêler aux humains ? Faire un crédit pour acheter une maison, un pour une voiture ? Vivre avec une belle petite humaine qui m’aurait préparer de bons petits plats mais à qui j’aurais dû mentir le jour où elle aurait voulu des enfants et que j’aurais quitté quand elle aurait commencé à vieillir pour ne pas souffrir de sa perte ? Je ne pouvais pas. Et c’était certainement ça ma punition divine. Aimer les humains, tomber sous les charmes de certaines femmes sans jamais avoir le droit au bonheur. Etre condamné à voir mourir les uns après les autres tous les gens que j’aime…

Lentement je fis un pas en direction de mon frère et lui tendis ma main. Je voulais qu’il puisse lire dans mon cœur à quel point je l’aimais encore. Savoir que Michel avait pour projet de le tuer me rendait malade. Si il existait la dépression pour les anges j’en serais le plus névrosé. Je poussais un soupire. Il était tellement borné qu’au fond je savais que je parlais à un mur en brique.

« Ce que je veux te dire Lucifer ce n’est pas que Michel à eu raison, tu n’avais pas plus raison. Michel n’a pas défendu les humains, il a obéit à Dieu comme il l’a toujours fais et toi tu as obéis à ta rancœur. Moi j’ai obéis à mon cœur et j’ai laissé une chance aux humains. Alors si aujourd’hui ces bipèdes comme tu dis doivent sombrer je sombrerais avec eux parce qu’ils sont mes amis. Et jamais je ne te laisserais mettre la main sur Sam Winchester, même si pour ça je dois te tuer mon frère. »

Dire ça à mon frère me faisait du mal mais c’était la sinistre vérité. Si je devais mourir je mourrais et si je devais tuer je tuerais. Une vie pour des milliards de vies ce n’était rien.