Castiel Adminou ▬ Criez famine
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ㄨ Où en es-tu en ce moment :  |  Sujet: « Let me tell you my story. Let me tell you everything. » ▬ Castiel. Lun 19 Mar - 20:39 | |
| Castiel  " C'est moi qui t'ai tiré de l'enfer et sauvé de la perdition. "  
Quinze lignes minimum Je suis loin d’être un ange exemplaire, mais pourtant, jusqu’à maintenant, j’ai toujours accompli ce que l’on me demandait, tel un bon petit soldat, sans me poser davantage de questions que cela. C’était mon devoir, c’est tout, et je n’avais pas à le contester, je ne voulais surtout pas finir comme tous ces anges déchus qui étaient si nombreux à être tombés du Paradis. Même si je n’ai jamais directement reçu des ordres venant de mon Père, je me pliais aux exigences que l’on me disait être les siennes. J’enviais ces messagers, ou même ces anges qui prétendaient avoir déjà eu la chance de se trouver en sa présence. Pouvoir le voir, lui parler, lui répondre, voir la fierté qui pouvait être dans ses yeux, comme cela est le cas normal pour tous les pères dignes de ce nom, à un moment ou à un autre. Oui, j’enviais mes frères avant même de savoir que ce simple sentiment existait. Peut-être que déjà à cette époque, mon inconscient refusait de travailler pour une image rapportée, pour une autorité que je n’avais vue de mes propres yeux ? Même si j’en doute toutefois: à cette époque là-encore, je ne jugeais plus que par le devoir que je devais à Dieu et à mes frères : rien n’aurait pu me détourner de cette voie-là, rien n’aurait pu me faire chuter, puisque c’était MA voie. Je voulais tellement être gradé dans la hiérarchie angélique, me détacher du lot, avoir la reconnaissance de mon Père, que j’aimais tant sans pour autant l’avoir déjà vu. Je me montrais en permanence serviable et respectueux à l’égard de tous mes supérieurs. Ils étaient mes frères, mes modèles, la seule vérité que je m’étais promis d’entendre. Ainsi, si j’étais plutôt silencieux et assez intimidé en présence de ceux qui avaient une place de premier choix dans la hiérarchie angélique, je n’étais pas passif pour autant : j’étais sur tous les fronts, je voulais montrer que j’étais l’un des plus dévoués à la cause de notre Seigneur, un de ses plus grands fidèles et fervents admirateurs. Les archanges m’effrayaient autant qu’ils me fascinaient. J’espérais pouvoir être assez compétent pour pouvoir un jour, m’élever au même niveau qu’était le leur. Mes armes, je les aie principalement formées autour d’aînés, appelés Balthazar et Gabriel. Ce sont ces deux anges qui m’ont aidé à rattraper le retard que j’avais parfois accumulé sur mes pairs, ils m’aidaient à aller au bout de mes compétences, et je m’améliorais à chaque jour que Dieu faisait. Puis, vint le moment où la prophétie des Winchester se mit en place, et c’est à partir de là que je compris l’ampleur qu’ils pouvaient avoir sur le devenir du monde humain. Les anges ne les sous-estimaient jamais, je me rappelle qu’ils répétaient tout le temps que les choses se feraient dans l’ordre. Que leur Destinée nous dirait si nous aurions oui ou non à intervenir à une époque dans leur Destin. Je ne comprenais pas très bien pourquoi ils leur attachaient autant d’importance. C’est vrai, pourquoi eux, et pourquoi pas d’autres ? Leur famille avait-elle été scellée par une malédiction quelconque ? Puis, c’est en les voyant évoluer de là-haut, au même titre que tous les autres, que je compris.
Ils n’avaient pas choisi leur vie mais ils ne rejetaient pas celle qu’on leur avait imposée pour autant ; ils se battaient pour survivre. Est-ce qu’on leur avait déjà demandé leur avis, une seule fois ? Non. Chasser des démons et tout un tas d’autres créatures, c’était devenu leur routine. Comme me plier aux exigences de mes supérieurs était devenu la mienne. Je n’avais pas le droit de trouver quoi que ce soit, injuste, ou injustifié ; je n’avais pas d’opinion à avoir, personne ne s’en préoccupait : il fallait faire comme les autres, nous n’étions ‘que’ les soldats de Dieu, après tout. Un jour, tout tourna mal pour les Winchester ; Lilith n’arriva certes pas jusqu’à son but mais Dean, l’aîné, était arrivé au terme du contrat qu’il avait passé pour ramener son frère à la vie : il n’était que voué à l’Enfer. Et l’histoire aurait du s’arrêter ainsi. Mais Dieu, en a décidé autrement. Un jour qui semblait pourtant si semblable aux autres, un de ses messagers vint me trouver pour m’annoncer la nouvelle : Dean Winchester devait impérativement être tiré de l’Enfer, et il n’y avait que moi qui en était réellement capable. J’étais tellement abasourdi par cette nouvelle que je n’avais même pas pensé à demander pourquoi. Ce fut l’une des tâches les plus difficiles qu’il me fût d’accomplir ; il semblait comme profondément rattaché à cet antre démoniaque – quelqu’un, ou plutôt quelque chose, voulait encore le garder. Mais je réussis, cet acte me valant la reconnaissance des autres, mais pas de mon père. Même pas par message interposé, rien. Savoir que j’avais fait ce qu’il m’avait demandé, apparemment, lui suffisait. Voyant cet humain déboussolé, je pensais bien qu’il fallait que je contacte, par quelque manière que ce soit, afin de lui expliquer la situation. Je l’ai suivi, vu se diriger vers cette station service déserte et j’ai alors tenté de me faire entendre, mais rien – il réagissait comme la plupart des humains lorsque nous tentons de leur montrer notre vraie voix et notre vrai visage. Alors, vint le premier problème que je devais affronter : il me fallait trouver un véhicule afin de pouvoir lui parler, mais passer par là signifiait aussi quitter mon royaume des Cieux pour rejoindre la terre : ma plus grande phobie, depuis que Dieu m’avait fait naître.
La seule chose qui me consola, c’est que la recherche de mon véhicule ne me prit pas beaucoup de temps : très vite, je trouvais un homme du nom de Jimmy Novak, un homme très pieux qui aurait pu donner sa vie à Dieu s’il l’avait pu ▬ ce que je n’étais pas, mais l’un de ses anges. Cela suffit pour le convaincre d’abandonner sa vie de famille bien rangée afin de m’escorter. Pourtant dernièrement, j’aurai très bien pu utiliser sa fille mais par acte d’amour, il a préféré continué d’endosser des actes tous plus aussi barbares les unes que les autres sur son propre corps…Les humains auront des manières de raisonner qui me dépasseront toujours. Finalement, je vins à l’encontre de Dean et d’un autre, Bobby Singer. Ils passèrent la première partie de notre rencontre à essayer de me tuer par tous les moyens et les armes dont ils étaient capables, mais sans succès, évidemment ; il n’y aurait qu’une arme céleste qui pourrait venir à bout de moi, mais ils ne pouvaient le savoir à ce moment-là, puisque pour eux, les anges n’étaient encore qu’une invention produite par l’imaginaire collectif, une stupidité. C’est une fois ma nature enfin révélée que se lança ‘la grande aventure’. Ils étaient tous distants à mon égard jusqu’à ce que je réussisse à gagner la confiance des Winchester et de Bobby. J’étais leur gardien, leur protecteur ; parfois, ils ne comprenaient pas que leurs décisions étaient tout simplement insensées et qu’il fallait m’écouter. Bientôt ; je m’attachais aussi à eux bien plus que je ne le pensais, bien plus que je ne l’aurais dû. Et à chacune de mes remontées là-haut, c’est bien ce que l’on me reprochait le plus. Je découvris ensuite que je n’étais pas le seul à avoir chuté : les deux frères qui m’avaient le plus aidés dans mon parcours angélique se retrouvaient maintenant aussi sur Terre.
J’avançais tout en prenant garde de ne pas perdre la vie. Mais plus j’avançais, plus je changeais. Certains anges dirent même que je leur faisais honte désormais, tant mes sentiments ressemblaient à ceux d’un humain ; je n’avais pas le droit de douter, pas le droit d’éprouver des sentiments de quelque nature que ce soit. Mais pourtant, je ne pouvais pas m’en empêcher. J’avais le sentiment que je devais combattre pour eux ; que ma famille, ce n’était pas celle qui me jugeait sans arrêt et qui ne cessait de vouloir me faire ressembler comme deux gouttes d’eau à tous mes autres frères, mais c’était bel et bien, eux. Actuellement, nous sommes dans un très mauvaise passe et je sais que ce n’est pas le moment de les abandonner. La cage de Lucifer ouverte et toutes ces créatures malfaisantes prêtes maintenant à se battre comme jamais, voilà ce qui m’a poussé à dire finalement oui lorsque Dean nous a parlé de cette histoire de bague. J’y suis encore réticent à cause des centaines de victimes innocentes que cela va certainement engendrer, mais j’essaie toutefois de me raisonner en me disant que tout cela pourrait être bien pire, si nous laissions le chaos des créatures et des anges régner sur ce monde.
Huit lignes minimum Ma méfiance et mon dépit à l’égard des humains que j’avais en charge m’ont au premier abord attribué un caractère plutôt froid et distant ; comportement qui s’estompa au fur et à mesure que ma conscience s’habituait à ce nouveau statut d’ange déchu que l’on m’attribuait si justement. Seule caractéristique, qui elle, ne changera jamais je crois, c’est mon esprit de raisonnement : je ne serais jamais le genre d’anges à vouloir se jeter dans la gueule du loup sans perdre un moment. Malheureusement ou heureusement, tout dépend du point de vue, je ne me prétends plus aussi dévoué à Dieu que je le fus autrefois ; je ne dis pas que je remets sa réelle existence en cause, mais son action dans ce monde, si : où est-il alors que tous ses fils sont en train de se déchirer ? Je crois que les Winchester ont raison, finalement…Sinon, pourquoi serions-nous obligés de trouver la moindre des ruses pour essayer de survivre face au camp inverse ? Ou alors, peut-être est-il mort. Mais cette hypothèse me semble peu probable, étant donné que personne n’ait encore postulé à ce poste pourtant si convoité. Je ne sais plus quoi penser de tout ce qui nous entoure ; je suis indécis et encore plus discret, pensif que me confère mon naturel, ce qui n’est pas peut dire. Tout est calme, décidément trop calme, et c’est ce qui m’inquiète le plus. Mais je ne suis pas lâche pour autant : je porte la bague de Famine, alors cela signifie dans mon esprit que je me dois de jouer son rôle, coûte que coûte. Ce n’est qu’une épreuve de plus à passer.
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